Pourquoi les vins italiens ? • 20 régions • 411 appellations • 992 cépages enregistrés • Une histoire vinicole qui remonte à l’antiquité. Avec de nombreux témoignages de Pline l’Ancien, d’Horace et d’autres.
Pourquoi les vins italiens ? Voilà, selon moi, autant d’arguments pour justifier un intérêt pour la viticulture italienne! Variété et qualité!
Pour la qualité, nous sommes loin du cliché du fiasco de paille, acide et écœurant. Depuis bien longtemps, les viticulteurs italiens travaillent avec des méthodes de vinifications modernes, et la plupart, sont assistés par agronome et œnologue. Voyez la collection des gros importateurs qui représentent la plupart des régions d’Italie. Vous aurez une idée de la diversité des vins de ce pays. Malheureusement, ces derniers se limitent le plus souvent aux les vins les plus commerciaux, avec des prix contenus (qui conviennent aux restaurateurs). Ou alors aux étiquettes blasonnées qui se vendent à prix d’or grâce à un marketing soigné.
Mais quand on parcourt l’Italie, non seulement les vignes sont partout, mais il suffit de faire 50 km pour se rendre compte de l’immense variété des vins : cépages différents, terroirs distincts, vinifications autres. La diversité est donc telle, qu’il est impossible de présenter valablement autant de vins de référence de chaque région.
C’est la raison pour laquelle, je me focalise sur une seule région. En effet, rien que dans la région du Latium, je peux vous présenter plus de 70 références, toutes différentes les unes des autres. Voyez comme dans chaque petite sous-région du Latium l’on retrouve des Viticulteurs réalisant des vins aux profils très différents. Aucun nom prestigieux, mais des vins méritant d’être connus pour leurs qualités, leur typicité, leur authenticité…. et leur rapport qualité/prix.
Choisir une bonne bouteille ! Dommage de laisser cela au hasard. Le vin est bien plus qu’une simple boisson : c’est un voyage sensoriel, une histoire, un art. Mais face à la multitude de bouteilles disponibles, une question se pose : doit-on être exigeant lors de son choix ? La réponse n’est pas univoque, car elle dépend des attentes, du contexte et du plaisir recherché.
L’importance de choisir une bonne bouteille : qualité, accord et expérience
Être exigeant dans la sélection d’un vin peut faire toute la différence, notamment pour : – La qualité : Un vin bien choisi, issu de bons terroirs et d’une vinification soignée, offre une meilleure expression aromatique, une plus grande complexité, un plus grand plaisir… – L’accord mets-vins : Beaucoup de plats s’épanouissent avec des vins précis. Une sélection rigoureuse permet d’harmoniser les saveurs et de mieux apprécier son plat. – L’expérience : Pour les occasions spéciales ou les dégustations, un vin de caractère marque les esprits.
Quand la rigueur n’est pas indispensable
Cependant, l’exigence n’est pas toujours nécessaire : – Les moments décontractés : Un apéritif entre amis ou un repas simple peut se contenter d’un vin plaisant sans prétention, toutefois, on appréciera toujours plus un vin bien fait. Un vin mal fait peut donner suffisamment de déplaisir que pour gâcher même un apéritif. –La soirée Pizza : bien évidemment, ne partons pas sur un grand cru qui ne sera pas ou mal apprécié – Le budget : Tous les grands vins ne sont pas hors de prix, mais une certaine flexibilité permet d’explorer sans se ruiner. Une région moins connue vous permettra certainement d’avoir de bons vins à prix raisonnables.
Comment concilier exigence et plaisir ?
Pour allier rigueur et spontanéité : – Se fier à des repères ( recommandations de cavistes car ils en savent plus que ce que vous dit l’étiquette). – Expérimenter en variant les cépages et les régions et faites-vous votre propre analyse. (attention, un vin est une combinaison d’un cépage, d’un terroir, d’une viticulture, et d’une vinification,… et donc, si vous avez aimé un Montepulciano, vous n’aimerez pas nécessairement tous ceux que vous gouterez…) – Privilégier le plaisir avant tout : un vin qui vous séduit est toujours le bon choix.
Chez Marco Mancini, tous les vins sont fait avec du raisin! Ils sont choisis en fonction de critères de qualité et jamais de prix. Néanmoins, comme le Latium est une région peu demandée, et la gamme court de 9.50 € pour un très agréable vin d’apéritif, à 55 € pour un vin d’exception, pour un grand moment.
Décryptage de la « Diabolisation » et des Vrais Enjeux de Santé
Le vin est-il un poison ? Ou pas ? La relation que nous entretenons avec le vin évolue. Les statistiques sont claires : la consommation de vin diminue d’environ 2 % par an dans la plupart des pays européens. Autour de moi, je vois aussi des proches abandonner l’alcool, et le vin en particulier, affirmant se sentir mieux. Mais cette tendance est-elle le fruit d’une simple prise de conscience ou d’un phénomène plus complexe ?
La « Diabolisation » du Vin : Une Campagne Médiatique Influente ?
Je ressens de plus en plus une diabolisation de l’alcool orchestrée par des campagnes médiatiques intenses. Plus qu’une simple information, c’est une intensification des messages alarmistes sur les risques liés à la consommation d’alcool, quelle qu’en soit la quantité. Sous la pression de l’OMS, ces campagnes de santé publique, bien que visant à informer, contribuent à créer un climat où l’alcool, y compris le vin, est de plus en plus associé à la maladie et au danger.
Bien sûr, je suis d’accord en ce qui concerne la surconsommation qui peut entraîner des comportements dangereux (conduite en état d’ivresse, etc.). Mais sur le plan strictement médical, le débat est loin d’être tranché. Il existe autant d’études démontrant les dangers du vin que d’études mettant en évidence ses bienfaits !
Pourquoi le Vin et pas le Fast Food ? Une Double Morale ?
C’est là que la perplexité s’installe. Pourquoi diaboliser le vin plus que les fast-foods ? Les graisses, sucres, sels, additifs et conservateurs que nous consommons quotidiennement ne sont-ils pas tout aussi nocifs qu’un verre de vin ? Nous avons vu apparaître le « Mois sans alcool », mais je n’ai jamais entendu parler d’un « Mois sans hamburger », d’un « Mois sans hot-dog », ou encore moins d’un « Mois sans Cola » ! Cette approche sélective interroge sur la logique derrière ces campagnes.
Vin et Espérance de Vie : Ce que les Chiffres Révèlent
J’ai voulu comparer l’espérance de vie dans les pays grands consommateurs de vin. Voici quelques données (les chiffres de consommation de vin peuvent varier légèrement selon les sources, mais la tendance reste la même) :
Pays
Consommation en L/personne/an
Espérance de Vie (années)
Consommation à espérance de vie égale (ratio L/année)
Portugal
52
82.72
0.63
Italie
36
84.03
0.43
France
35
83.58
0.42
Suisse
26
84.23
0.31
Arabie Saoudite
0
78.29
0
Ce tableau est révélateur : le fait de ne pas consommer d’alcool (comme dans certains pays musulmans radicaux) n’implique clairement pas une espérance de vie plus longue. De même, si l’on compare la Suisse et l’Italie, avec une espérance de vie comparable mais des consommations de vin différentes, il est difficile de mettre en évidence un impact direct de la consommation de vin sur la longévité.
Le Plaisir et la Modération : Choisir un Vin de Qualité
À moins que le monde idéal ne soit de finir chaque semaine au fast-food, pourquoi se priver d’un plaisir simple pour ceux qui aiment le vin et la gastronomie ? Comme toujours, « In medio virtus est » (la vertu est dans le juste milieu), et l’abus nuit en tout.
Le vin, étant un produit transformé, peut être aussi nocif qu’un autre produit transformé s’il est de mauvaise qualité. Ne serait-il pas absurde de cesser de boire du vin et de consommer des chips ou du saucisson ? C’est pourquoi il est judicieux de choisir des vins peu travaillés plutôt que des vins de marché, souvent conçus pour plaire à tout prix et à base de matières premières parfois douteuses. Savez-vous que plus de 200 additifs sont autorisés dans le vin pour le « corriger » ? Ces derniers sont, selon moi, vraiment à déconseiller.
Conclusion : Buvez Moins, Buvez Mieux !
Si vous aimez le vin, ne vous privez pas, mais optez pour la modération et la qualité. Buvez peu, buvez mieux !
Et je suis là pour vous conseiller et vous souhaiter longue vie !
Les sulfites, ou dioxyde de soufre (SO₂), sont des composés chimiques largement utilisés comme conservateurs dans l’industrie alimentaire et la vinification. Bien qu’ils soient efficaces pour préserver les aliments et les boissons, leur utilisation suscite des questions sur leurs effets sur la santé, et certaines personnes les craignent.
Les sulfites dans le vin
Les sulfites sont utilisés dans le vin pour :
Empêcher l’oxydation : Ils protègent le vin contre les dommages causés par l’exposition à l’oxygène, préservant ainsi sa couleur, son arôme et sa fraîcheur.
Contrôler les micro-organismes : Ils inhibent la croissance des bactéries et levures indésirables, assurant une fermentation stable.
Stabiliser le vin : Ils aident à préserver la qualité du vin pendant le stockage et le transport.
Réglementation dans le vin
Les limites de sulfites dans le vin varient selon le type de vin et les réglementations locales. Par exemple :
Vins moelleux ou liquoreux : jusqu’à 300 mg/L (UE).
Les vins bio ont des limites plus strictes (de 50 mg/l en moins).
Les sulfites dans l’industrie alimentaire
Utilisations courantes
Mais les sulfites sont également utilisés dans de nombreux produits alimentaires pour leurs propriétés antioxydantes et antibactériennes, et rarement décriés dans ces cas. On les retrouve discrètement sous la mention E220 à E228.
Viande hachée et charcuterie : Ils empêchent la décoloration et la prolifération bactérienne.
Poissons et fruits de mer : Souvent parsemés dans la glace des étals, Ils maintiennent la fraîcheur et la couleur.
Fruits secs : Ils empêchent le brunissement et la perte de texture.
Produits transformés : Soupes, sauces, biscuits, et plats préparés peuvent en contenir.
Réglementation dans l’alimentation
Les limites dans les aliments varient selon les pays et les produits. Par exemple, dans l’UE :
Fruits secs : jusqu’à 1 000 mg/kg.
Crevettes et crustacés : jusqu’à 150 mg/kg.
Charcuterie : jusqu’à 450 mg/kg.
Comparaison entre les sulfites dans le vin et l’alimentation
Concentrations :
Les concentrations de sulfites dans le vin sont généralement plus faibles que dans certains aliments transformés comme les fruits secs.
Cependant, le vin est souvent consommé en plus grande quantité que les aliments riches en sulfites, ce qui peut augmenter l’exposition.
Objectifs :
Dans le vin, les sulfites protègent contre l’oxydation et les micro-organismes.
Dans l’alimentation, ils servent principalement à préserver la couleur, la texture et la fraîcheur.
Perception :
On décrie souvent les sulfites dans le vin, car on les associe à des réactions allergiques ou d’intolérance.
Bien que tout aussi répandus dans l’alimentation, leur présence est moins visible, Notez qu’un hamburger contient plus de sulfites qu’un verre de vin blanc!
Conclusion
Les sulfites jouent un rôle essentiel dans la conservation du vin et des aliments, mais leur utilisation doit être encadrée pour minimiser les risques pour la santé. Bien que la plupart des gens tolèrent bien les sulfites, les personnes sensibles ou asthmatiques doivent être vigilantes. En choisissant des produits à faible teneur en sulfites, il est possible de réduire son exposition tout en profitant des plaisirs de la table et du vin.
Marco Mancini importe et commercialise des vins dosés à moins de 100 mg/litre, et donc bien tolérés même par les personnes les lus sensibles
Vin et amphore entretiennent une relation millénaire. Aujourd’hui, on constate un regain d’intérêt pour les vins affinés en amphore. Cette technique, qui remonte à plus de 8 000 ans en Géorgie et en Mésopotamie, consistait à utiliser des amphores en terre cuite enfouies dans le sol pour la fermentation et l’élevage du vin. Ce procédé ancestral s’impose aujourd’hui comme une alternative recherchée par les amateurs de vins authentiques et expressifs.
Pourquoi affiner un vin en amphore ?
Les vins affinés en amphore se distinguent par une intensité aromatique et une texture particulières. Voici les principales raisons qui expliquent cet effet unique :
1. Micro-oxygénation subtile
L’amphore, en terre cuite ou en argile, est légèrement poreuse, ce qui permet une micro-oxygénation du vin comparable à celle du fût de chêne, mais sans apport tannique. Cette oxygénation douce assouplit les tanins et l’acidité, tout en renforçant l’expression aromatique et la structure du vin.
2. Préservation du fruit et du terroir
Contrairement aux barriques en bois qui imprègnent le vin de notes vanillées ou toastées, l’amphore conserve la pureté du fruit et met en valeur les caractéristiques du terroir. Résultat : des vins plus vibrants, minéraux et fidèles à leur origine.
3. Inertie thermique
L’argile possède une grande capacité à maintenir une température stable. Cette régulation thermique favorise une fermentation lente et maîtrisée, ce qui enrichit le profil aromatique et apporte une sensation de profondeur accrue au vin.
4. Forme et circulation des lies
La forme ovoïde ou conique de l’amphore favorise une convection naturelle du liquide, limitant le dépôt des lies et éliminant le besoin de bâtonnage. Cela favorise une autolyse des levures plus homogène, enrichissant le vin en texture et en complexité.
Quel impact sur le prix des vins en amphore ?
L’élevage en amphore implique des coûts plus élevés pour plusieurs raisons :
Le prix initial d’une amphore est particulièrement élevé par rapport à une cuve inox.
La neutralité de l’amphore ne permet pas de masquer certains défauts, ce qui oblige les vignerons à utiliser uniquement des raisins de grande qualité.
L’affinage en amphore demande une surveillance accrue, augmentant ainsi les coûts de production.
Un exemple remarquable : Agylla de Paolo e Noemia d’Amico
Un excellent exemple de vin blanc élevé en amphore est Agylla, produit par la maison Paolo e Noemia d’Amico dans le Latium. Ce vin est issu du cépage Grechetto, réputé pour sa structure, son acidité marquée et ses arômes d’amande, d’herbes et de fruits jaunes. L’élevage en amphore :
Accentue son côté minéral et texturé,
Met en valeur son caractère salin, typique des sols volcaniques du Latium,
Apporte une texture soyeuse et préserve sa vivacité.
Les risques de l’affinage en amphore
Si elle n’est pas maîtrisée, la micro-oxygénation peut entraîner une oxydation excessive et mener à une madérisation prématurée du vin. Pour limiter ce risque, les vignerons peuvent :
Utiliser des amphores vitrifiées ou en grès, moins perméables à l’air,
Conserver les amphores dans des caves fraîches pour éviter les variations de température,
Adapter la durée d’élevage et assurer une surveillance rigoureuse du vin.
Conclusion
L’affinage en amphore séduit de plus en plus de vignerons et d’amateurs en quête de vins authentiques et expressifs. Grâce à ses effets sur l’oxygénation, la conservation du fruit et la complexité aromatique, cette méthode ancestrale s’impose comme une alternative précieuse à l’élevage en fût. Malgré un coût plus élevé, les vins affinés en amphore offrent une expérience unique et une expression pure du terroir.
Si vous souhaitez découvrir ce type de vin, pourquoi ne pas commencer par une bouteille d’Agylla ou explorer d’autres références issues de cette vinification singulière ?
Où acheter son vin italien ? Les possibilités sont nombreuses, et pourtant plus de 950 clients me font confiance. Pourquoi ?
J’ai débuté mon activité d’importation de vins en 2012, et la majorité des viticulteurs avec lesquels j’ai commencé font toujours partie de ma collection.
Je travaille principalement avec des particuliers plutôt qu’avec des restaurateurs. Ceci oriente ma sélection vers des vins de terroir plutôt que des « vins de marché ».
J’ai suivi une formation de sommelier auprès de la FIS. Ceci me permet de critiquer un vin et de distinguer le bon du médiocre, non pas selon mes préférences personnelles, mais sur la base de critères objectifs.
Je me concentre sur des cépages autochtones qui apportent des saveurs nouvelles et une originalité unique.
Je ne m’éparpille pas sur toute l’Italie. Plutôt que d’importer seulement les appellations les plus connues, je privilégie une seule région : le Latium (pour laquelle je propose environ 70 références). Cette région, encore peu connue, offre des rapports qualité-prix très intéressants.
Je sélectionne mes vins en tenant compte du sérieux du viticulteur, du terroir, du cépage et de la qualité. Le prix, lui, reste toujours le dernier critère.
Je ne propose aucune étiquette connue, dont les noms ronflants exigent des prix surfaits, mais des vins de qualité accessibles à tout amateur.
Cette activité est avant tout une passion pour moi, et je m’efforce de la transmettre à mes clients, comme en témoignent les avis laissés sur Trustpilot.
Je suis en mesure de vous conseiller des vins adaptés à vos goûts ou à votre menu.
Enfin, la quasi-totalité des viticulteurs avec lesquels je travaille adoptent des pratiques en bio, biodynamie ou agriculture durable.
Je propose également des dégustations et des ateliers de découverte. Ces expériences permettent à mes clients de développer leur palais tout en découvrant les histoires derrière chaque vin et chaque viticulteur.
Récemment, un ami m’a appelé en me disant : « Tu dois regarder l’émission de Rai 3 sur les vins… Tu vas en apprendre beaucoup. » Intrigué, je me suis empressé de retrouver l’émission sur Internet. Intitulée « Un vin sur mesure », c’est une enquête menée par le programme d’investigation Report. Je connaissais déjà les fraudes habituelles dans le monde du vin : imitations, fausses étiquettes, et autres pratiques douteuses. Mais je suis resté stupéfait en découvrant que toutes (TOUTES) les grandes maisons toscanes trichent. Ces maisons, reconnues mondialement, vendent des bouteilles à plusieurs centaines d’euros en jouant sur leur prestige. Elles construisent leur image sur la rareté et l’excellence de leurs vins, prétendument produits avec un soin méticuleux. Selon la communication officielle, ces vins seraient le résultat de terroirs uniques, de climats exceptionnels et de décennies de savoir-faire.
La vérité
Pourtant, la réalité dévoilée par cette enquête est tout autre. À travers des documents exclusifs, Report démontre que certains des plus grands noms du vin toscan achètent chaque année de gigantesques quantités de vin en vrac auprès de négociants. Ces derniers se fournissent eux-mêmes auprès de courtiers et de producteurs dans diverses régions d’Italie. Le vin est ensuite modifié dans des laboratoires, où des correctifs améliorent la couleur, le degré d’alcool et les arômes. Ce vin transformé arrive alors dans ces maisons prestigieuses, qui peuvent ainsi produire un volume de bouteilles suffisant pour répondre à la demande croissante du marché mondial. Souvent, ces vins proviennent de régions situées en dehors de la Toscane. Avec l’aide de documents frauduleux, comme l’ont révélé plusieurs témoins, ces vins se transforment en Chianti, Chianti Classico ou Sangiovese IGT Toscana. Parmi les exemples cités dans l’enquête, la Cantina BORGHI joue un rôle clé. Cette entreprise achète des vins génériques de toutes provenances, notamment auprès de Vedovato, un fournisseur basé en Vénétie. Vedovato procède à des transformations chimiques et organoleptiques pour créer des vins « sur mesure », adaptés aux besoins spécifiques des clients, ou reproduisant les caractéristiques d’un échantillon fourni. Les vins rouges génériques deviennent ainsi subtilement des Sangiovese IGT Toscana, d’une valeur inférieure à 3 € le litre. Borghi se fournit également dans d’autres régions italiennes: les Abruzzes, les Marches ou la Sicile. Elle revend ensuite ces vins en vrac à des maisons de renom situées à Bolgheri ou dans le Chianti.
les chiffres
Les chiffres dévoilés par Report sont éloquents. Ornellaia (comme les autres, se vante de produire ses vins avec ses propres raisins…) Mais que fait Ornellaia (dont certains vins se vendent à plus de 1 000 € la bouteille) avec ces vins en vrac qu’elle ne produit pas et dont l’origine est douteuse ? Même raisonnement avec Barone Ricasoli, l’emblème du Chianti Classico, qui achète, en 2020, l’équivalent de 140 000 bouteilles à Borghi ? Et que dire de la Tenuta San Guido producteur du légendaire Sassicaia, qui achète, en 2023, l’équivalent de 250 000 bouteilles de vin en vrac… à 3 € pour en faire des vins prestigieux allant de 60 € à 300 € la bouteille ? Ces révélations ne se limitent pas à des hypothèses. L’émission présente des preuves tangibles, des documents compromettants et des témoignages accablants. Le pire, est que malgré la gravité de ces pratiques, les autorités compétentes restent passives de peur de l’ effondrement de la crédibilité du vin toscan, synonyme jusqu’ici d’excellence et de tradition.
Mon grand père disait souvent : « fatti il nome, poi puoi rubare... ». Soit « fais-toi un nom, et ensuite tu pourras voler »… Et donc , mieux vaut trouver des vins qui n’ont pas encore de nom!
La demande de Prosecco n’a jamais été aussi forte! En juillet 2024, plus de 500.000 hl de pétillant ont été embouteillés. Soit environ 70 millions de bouteilles en un seul mois! Ceci en Vénétie! (qui en est la patrie), et en Frioul… Mais la demande est tellement forte, que les Brésiliens en produisent, avec la même dénomination (et qu’ils vendent aux Russes). Mais aussi les Australiens! Et donc, victime de son succès, le Prosecco a augmenté sa production, mais est visiblement imité de toutes parts… La nouvelle bataille des producteurs vénitiens, après avoir imposé le nom « Prosecco » dans le monde entier, est maintenant de le protéger. C’est ce qu’ils sont parvenus à faire déjà en Chine et en Nouvelle Zélande, mais le problème australien est différent. En effet, les viticulteurs australiens font remarquer qu’ils cultivaient déjà ce cépage avant que son nom ne soit changé en Glera et que l’appellation Prosecco DOC ne soit créée en 2009 . De nombreux domaines viticoles australiens ont planté des vignobles dans les années 1990 à 2000. Au cours des cinq dernières années, le chiffre d’affaires du Prosecco produit en Australie est passé de 60 millions de dollars à 200 millions de dollars aujourd’hui. Après tout, dans le cas du Prosecco, on peut difficilement parler d’effet terroir sauf pour le Cartizze DOCG. (rappelons que Cartizze est une petite colline près de Valdobbiadene) En attendant le Prosecco belge, nous pouvons vous proposer d’excellentes alternatives. (Et qui ne sont pas des imitations)
Croyez-vous aux statistiques? Personnellement j’ai envie d’y croire! Surtout quand je lis que l’université d’Iowa a procédé à une étude relative à la maladie d’Alzheimer, et a porté sur 1.800 Britanniques âgés de 46 à 77 ans. Cette étude s’est étalée sur 10 ans entre 2006 et 2016. . Les personnes ont été sélectionnées sur des critères génétiques et sanitaires comparables, et ont subi des tests d’intelligence régulièrement. Il a ainsi été établi une corrélation nette entre la consommation alimentaires et la maladie d’ Alzheimer. La conclusion (heureuse) est que le vin (rouge) et le fromage diminuent le risque de démence sénile! Cela pourrait s’expliquer par la présence de composés bénéfiques dans le vin rouge, tels que les polyphénols. ( qui ont des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes.) L’étude ne précise pas le dosage, ni la qualité du vin, mais je serais partisan de croire que les vins bien choisis, en plus de faire du bien à votre santé (consommés raisonnablement) donneront du plaisir à votre palais….
Puis-je vous suggérer un vin bien chargé en polyphénols? Par exemple le Violone de Le Lase. Il s’agit d’un Montepulciano, (localement appelé Violone) réalisé par les sœurs Ceccarelli à Orte, entre Rome et la Toscane, sur la route des vins de la Tuscia.
Mais au fait, le spaghetti à la bolognaise n’est pas une recette italienne, mais selon les sources, américaine ou britannique. En réalité il n’y a pas de recette de spaghetti à la bolognaise à Bologne! Mais bien le ragù alla bolognese qui est assez éloigné de la recette légendaire.
Mais, les touristes sont sauvés! En effet, à leur attention, beaucoup de restaurants touristiques en Italie, affichent maintenant le fameux spaghetti alla bolognaise. Ce qui permet aux Italiens d’apprécier comment leur gastronomie est transformée au-delà des Alpes.
Et puisque le spaghetti Bolognaise est un incontournable de nos tables, quel vin boire avec ce plat de notre tradition. Il s’agit en substance de pates avec des tomates et de la viande hachée, et dans certains cas des herbes aromatiques. Indéniablement, nous aurons un plat avec un sous-jacent sucré. Nous y trouverons une petite touche grasse provenant de l’huile et de la viande, mais aussi de l’onctuosité apportée par la sauce. Ce plat reste modeste en matière de structure.
Nous proposerons donc un vin plutôt léger, présentant certainement de la minéralité, une belle acidité, de légers tanins, et éventuellement une touche balsamique.
Dans notre gamme, nous partirons sur un rouge léger du type Roma Rosso de Torre in Pietra. Eventuellement, un Grechetto Rosso, qui apportera une petite touche fumée. Ou alors un Espero, avec une plus belle fraîcheur. Si par contre vous voulez absolument un blanc, je conseille le Grechetto Incanthus, ou mieux Agylla affiné en amphore.