LA FABULEUSE HISTOIRE DU SASSICAIA

L’amour des bordeaux

L’histoire commence quand le Marquis Mario Incisa Della Rochetta décide de planter du Cabernet Sauvignon et du Cabernet Franc dans une région de Toscane peu connue pour ses vins. Début des années 1960, Il réagissait à la décision du Chianti d’autoriser jusqu’à 30% de cépage blanc dans ses vins rouges, ce qui en faisait des vins de peu de caractère et décrédibilisait du coup les vins toscans. Son but était de créer un facsimile de ses vins préférés: les Bordeaux. Son terroir graveleux rappelle de surcroit celui de la région des Graves. D’abord élaboré pour sa consommation personnelle, une première commercialisation du Sassicaia intervient en 1968.

Sassicaia

Mais c’est à l’œnologue Tachis que la Marquis doit son vin. Giacomo Tachis, a longtemps étudié dans le bordelais la fermentation malolactique, la maîtrise des températures et la microbiologie du vin en général. En opposition avec le Marquis, l’oenologue a imposé la fermentation en inox.

Il convient de noter que Giacomo Tachis a également travaillé sur d’autres vins italiens emblématiques, tels que le Tignanello et le Solaia, qui sont également considérés comme faisant partie des premiers Super Toscans. Son influence et son expertise ont été essentielles dans le développement de ces vins révolutionnaires, y compris le Sassicaia, qui ont contribué à changer le paysage viticole italien et à élever la réputation des vins italiens sur la scène mondiale.

1978, la consécration

Et en 1978 c’est la consécration. La revue américaine Decanter consacre le millésime 1972 meilleur Cabernet Sauvignon, bien devant les plus grands châteaux bordelais. Cette publication crèe autant la surprise que la demande. Les commandes affluent du monde entier, et bien évidemment l’offre étant limitée, les lois du marché ont multiplié le prix.

À ce jour Sassicaia reste un étendard du vin italien, et est devenu un mythe. Certaines personnes sont prêtes à dépenser plus de 200 € pour une bouteille de Sassicaia. Il fait partie de ces noms qui font rêver. Mais en dehors de la réputation, de l’étiquette, est-ce là raisonnable? Faut-il vraiment dépenser cette somme pour avoir un grand vin dans son verre?

Chaque année des milliers de viticulteurs réalisent des vins d’exception. Malheureusement (ou heureusement) Ils attendent toujours d’être reconnus par un Decanter quelconque. Actuellement, seuls les guides classiques comme Gambero Rosso, Veronelli, Bibenda les ont remarqués. Ou pire, juste quelques sommeliers. Mais ces vins sont réservés aux vrais amateurs, ceux qui n’ont pas besoin d’une étiquette connue pour être rassurés!

À titre d’exemple, nous avons dans notre gamme le Thesan 36, un vin réalisé par Le Lase en 2016 et uniquement en 2016, car la conjonction des conditions l’a permis seulement cette année-là. Juste 600 bouteilles ont été produites de cette cuvée confidentielle. Mais le Thesan 36 n’a pas été dégusté par Decanter, et son prix est dérisoire comparé au Sassicaia….

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